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  • Photo du rédacteurFrance Valiquette

Le feu de Nelson / Nouvelle-Zélande

Un matin en me levant, j’ai senti que ce dont j’avais rêvé durant la nuit m’avait laissé une étrange sensation que je ne réussissais pas à me souvenir.

Je suis partie visiter quelques vignobles écologiques sous un magnifique soleil dont m’avait parlé un charmant Kiwi. Ensuite, je suis allée marcher plusieurs kilomètres sur une plage pratiquement sauvage où je n’ai rencontré que deux ou trois personnes et une multitude d’oiseaux.

Quelle agréable journée!

Ma sensation de béatitude s’envola complètement quand j’ai entendu sur le chemin du retour qu’un feu de forêt s’était déclaré dans la vallée près de Nelson où j’avais loué un petit cottage. Je n’étais pas sur-prise outre mesure, car des panneaux de baromètre sur la route indiquaient depuis plusieurs jours une sécheresse extrême.

Le temps s’écoula et le feu s’intensifia, des gens furent évacués de leurs maisons et des mesures de sécurité furent mises en place par les autorités.

Une nuit, je me suis réveillée avec une sensation d’étouffement, mon premier réflexe a été de sortir à l’extérieur et l’odeur de la fumée était si intense que j’ai commencé à tousser violemment.

Au petit matin après avoir écouté les premières informations, j’ai décidé d’aller voir ce qui se passait vraiment.

Je n’avais roulé que quelques kilomètres quand j’ai aperçu l’épais nuage de smog qui recouvrait la région. On aurait cru qu’une immense toile grise s’abattait sur ma voiture et m’emprisonnait.

Ma décision fut prise en l’espace d’un instant. J’ai rebroussé chemin et je suis revenue au cottage. J’ai cherché sur internet un autre endroit où je pourrais aller et ensuite j’ai ramassé quelques affaires et je suis partie.

Quand je me suis retrouvée dans une petite ville dans la Tasman Bay après avoir conduit quelques heures et traversé plusieurs cols de montagne, j’ai ressenti un immense soulagement.

Je ne savais pas encore que c’était le début d’un long vagabondage où je vivrais des moments parfois très difficiles, mais aussi que je vivrais une des plus grandes et enrichissantes expériences de ma vie.

Je suis rentrée plus tôt au pays, car les endroits où dormir devenaient de plus en plus rares à trouver à un prix raisonnable.

J’ai parcouru tellement de kilomètres que certains soirs quand je m’allongeais sur le lit, je sentais encore le roulement de la voiture dans tout mon corps.

J’avais étudié dans mes cours d’auriculomédecine que l’adaptation était le secret de la santé psychique et physique et j’étais en accord avec les recherches du Dr Paul Nogier.

Mais aujourd’hui, je peux vous dire que j’ai vécu dans chaque fibre de tout mon être le pouvoir de l’adaptation.

Sans cette capacité que nous avons de nous adapter sans cesse à toutes sortes de situations; je serais revenue brisée en mille morceaux, non pas grandie et reconnaissante envers l’univers de tout ce que j’avais appris dans ce long périple.

France Valiquette

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